Je me souviens, Beyrouth - Zeina Abirached (Liban)

Publié le par Mack

http://www.livraddict.com/covers/81/81078/couv73835404.jpgChallenge Mappemonde.

Participation au challenge Monde livresque.

 

Résumé : 

À la manière du Je me souviens de Pérec, Zeina Abirached évoque des scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en guerre, jusqu’à son départ pour Paris en 2006.

 

Chronique :

Tiens, encore une découverte dûe au hasard !

Reprenons du début...

Comme je l'ai déjà expliqué, il y a quelques semaines, j'ai décidé de diversifier la géographie de mes lectures. Afin de trouver des idées d'auteurs, j'ai utilisé l'outil merveilleux qu'est Bibliomania, sur Livraddict.com, pour classer les écrivains par nationalité et c'est ainsi que j'ai découvert Zeina ABIRACHED pour le Liban.

Bon, je vais être honnête, le fait qu'il s'agisse d'une BD, donc assez court, a fini de me convaincre. Et oui, quand on se lance dans un défi tel que lire au moins un auteur du plus de pays possible, l'économie de temps est précieuse !

Le titre indiqué sur Bibliomania était Mourir, partir, revenir, le jeu des hirondelles. Bien sur, je n'ai noté ni le tite, ni l'auteur, je me suis contentée de l'ajouter à ma liste d'achat. Virtuelle. Autant dire que quand j'ai, fortuitement, atterri au rayon BD de la FNAC des Halles (oui, je fais de la pub mais vous allez comprendre pourquoi !), j'étais légère en indications.

Ca a donné quelque chose comme ça :

 

"Bonjour, j'ai une requête totalement bancale, si ça ne vous dit rien, surtout, dites le moi franchement ! [oui, à 10 minutes de la fermeture bien sur...]

- Oui...

- Alooors... Je cherche une BD, ça parle de l'enfance de l'auteure, au Liban ; c'est en noir et blanc ; le style de dessin est proche de Persépolis [bon, c'était déjà pas mal...]. Ah, et je crois que c'est édité par Gallimard ou Casterman... [et là, c'est la boulette ! L'éditeur en fait c'est Cambourakis, mais j'y reviendrais...]"

 

Autant dire quoi pour une libraire qui n'aime pas trop voir débarquer les clients, la bouche en coeur, me disant "Bonjour, je cherche un livre mais j'ai ni le titre, ni le nom de l'auteur, par contre, la couverture est rouge !", j'en menais pas large.

Et bien ni une, ni deux, il a trouvé dis donc ! Après que "Non, vraiment, l'auteur je sais plus..." et "Peut-être oui, je sais pas si c'est un petit format, je l'ai encore jamais eu entre les mains en fait...".

Bon, c'était pas le titre que je cherchais réellement au départ (mais cherchais-je vraiment quelque chose de précis si ce n'est une auteure libanaise ?), que je vais donc devoir me procurer prochainement, mais c'était top et classe quand même ! De toutes façons, la couverture était tellement proche que je l'ai pris en pensant que c'était le bon ! Et en tous cas, c'était très, très bien !

Ah, ça vous suffit pas comme chronique ? Pfff... Toujours plus... XD

Alors, qu'en dire ?

Oui, dans le noir et blanc, le trait naïf et même l'histoire, c'est assez proche de Persépolis. Enfin, oui et non : l'auteure nous conte son enfance. Le regard est naïf mais pertinent, la forme (une succession de strips titrés "Je me souviens de...") est accrocheuse, jamais barbante. Le projet général de l'auteure, divisé en plusieurs oeuvres, est particulièrement original !

Toutes les infos sur ce projet sont d'ailleurs exposées sur le site des éditions Cambourakis, autre belle découverte de cette lecture puisqu'elles proposent un catalogue riche, vivant, éclectique. A découvrir !

Bref, tout ça pour dire que ce fut un bon moment de lecture, rapide, très enrichissant sur la guerre du Liban et la vie quotidienne à l'époque et inclus dans une optique beaucoup plus ambitieuse, dont [Beyrouth] Catharsis était le premier volet, que j'ai désormais hâte de parcourir !

 

A venir :

Femmes d'Alger dans leur appartement d'Assia DJEBAR

Publié dans Challenge

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