Fahrenheit 451 - Ray Bradbury (Etats-Unis)
Participation à la lecture commune du 22 septembre 2012.
Résumé :
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont
la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un
bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
Chronique :
Lu au printemps 2012, voilà un livre qui me faisait de l'oeil depuis bien longtemps. En effet, comment, quand on est à la fois libraire et historienne de formation, peut-on passer à côté d'un texte qui nous projette dans une espèce de proche futur, emprunt d'un passé peu lointain (surtout lors de la publication originale, en 1953) ? Comment ne pas s'intéresser à un monde où la principale mission des pompiers est de brûler les livres ?
Bon, j'avoue que cette lecture a été, depuis, couverte par nombre sujets de préoccupations personnels pourtant, j'en retiendrais les principaux thèmes et ressentis.
Tout d'abord, ce roman court et direct est extraordinairement moderne ! La société d'écrans, la fin de la communication inter-humaine, des ménages unis... Ces thèmes aujourd'hui disputés, encore mal cernés mais largement analysés sont le coeur de ce texte ! Rapellons que BRADBURY nous parle depuis les années 1950 alors envisager ces sujets, être capable de leur donner un écho, une justesse, aujourd'hui encore, semble un exploit !
Brûler les livres et anéantir la culture n'a rien de très neuf, c'est vrai. Mais le texte sous-entend que malgré le cuisant (j'ai failli écrire "brûlant" !) souvenir du nazisme, la culture pourrait rester le premier ennemi des politiques. Nous sommes en pleine Guerre Froide mais je crois bien que c'est toujours vrai.
Le personnage du pompier Montag est particulièrement attachant, totalement désarmé entre à son acariâtre femme et cette "nouvelle" culture, nouvel horizon.
Nou dirons donc que j'ai pris un grand plaisir à dévorer cet immense classique de la littérature d'aticipation (mais est-ce encore de l'anticipation ?), sorte de chasse à l'homme, ou à l'Homme, dont on espère qu'elle ne deviendra jamais totalement réelle !
Un incontournable, asurément.
A venir :
Le Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite DURAS.