Gatsby le magnifique - Francis Scott Fitzgerald (Etats-Unis)

Publié le 20 mai 2013 par Mack

Résumé :

Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.

Chronique :

Bien que finalement pas originale, la raison qui m’a poussée à lire ce livre est assez inhabituelle pour moi.

En effet, il faut déjà savoir que j’ai beaucoup de mal à apprécier les adaptations ciné de livres que j’ai lu. En même temps, je n’aime pas en voir une dont je n’ai pas lu le livre ! Ainsi, la sortie du film La Couleur des sentiments m’avait-elle poussée à lire le bouquin qui me tentait déjà.

Là, la situation est un peu différente. En effet, Gatsby le Magnifique est un livre que je n’ai jamais eu envie de lire, au contraire ! Sans aucune raison, j’avais sur ce livre un a priori négatif. C’était à un tel point que je m’étais persuadée que jamais je n’irais voir le film. Et puis… J’ai vu la bande-annonce du long-métrage ! Et c’était beau.

Bon, de là, ni une, ni deux, je réalise que si je veux aller voir le film, il me faut rapidement lire F. S. Fitzgerald. Et je me lance enfin.

Et bien je ne sais pas ce qu’il en sera du film mais pour le livre, la surprise est belle. Je n’arrive pas à savoir d’où venait ma répulsion pour ce titre (pourtant classique de la littérature américaine) mais elle ne m’a pas aidé à rentrer dans le texte : j’ai ramé sur les 30 premières pages. Et puis, il y a eu un déclic ! Ca faisait longtemps qu’une lecture n’avait pas autant perturbé ma perception du temps qui passe ! Les stations de métro se sont mises à jouer au yoyo. Je lisais tant de pages entre deux arrêts que je croyais en avoir fait 10 là où 3 étaient passées et en même temps, j’ai été tellement passionnée par l’écriture que j’ai bien souvent failli oublier de descendre, le nez dans les pages…

Rhaaa ! Mais pourquoi donc ?! Et bien, c’est d’abord très bien écrit. A la fois poétique et « familier ». Les descriptions, qui souvent m’agacent, sont ici gourmandes et délicieusement datées (années folles obligent !) tout en semblant parfaitement actuelles.

Mais surtout, ce à quoi je ne m’attendais absolument pas, ce roman est à la fois sexy, très drôle, tragique, tout est là, tout est dosé ; les femmes sont autant d’hier que d’aujourd’hui… Alors, bien sur, je ne comprends qu’à moitié le scandale provoqué par la sortie du livre à l’époque mais, pour ma part, j’ai adoré ce que j’ai lu !

Merci donc à Baz Luhrmann de (re-)remettre le texte en avant, quelle que soit la déception qui ne manquera pas d’aller avec le film dans quelques jours !

Edit ciné :

Et bien j'ai vu le film et franchement, j'ai beaucoup aimé. La réalisation et la musique sont totalement décalées mais passent très bien et par dessus tout, le jeu des acteurs est particulièrement juste (quoi que Tobey Maguire soit un peu en dessous...) ! Même dans les seconds rôles, pourtant peu "bavards". C'était un moment très agréable et pas loin de 3h que je n'ai pas vu passé !..

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